Les règles de la ponctuation en français et… dans wallonica.org

Les règles de la ponctuation en langue française sont souvent méconnues, voire malmenées. La ponctuation en français est pourtant essentielle pour structurer la phrase et la rendre intelligible. Il est aussi primordial de maîtriser les quelques normes d’écriture de la ponctuation afin de respecter les standards établis et de pouvoir bien écrire. La ponctuation, c’est donc plus de clarté, de confort pour le lecteur, et de qualité d’écriture. Ce n’est pas pour rien qu’elle serait apparue avec les grammairiens de la Grèce antique. LALANGUEFRANCAISE.COM vous explique tout dans cet article…

Les animateurs de notre réseau d’édition Jaucourt ont adapté l’article de presse à la ‘typo’ wallonica et commenté dans des paragraphes en indentation, toujours en rouge.


Un petit pense-bête Jaucourt d’abord:

      1. « citation » et « dans une citation, les italiques… » et « en fin de citation d’une phrase complète, le point précède les guillemets. »
      2. « Une citation ‘à l’intérieur d’une citation’ divise les guillemets.« 
      3. ‘terme’ à sa première occurrence
      4. Titre de l’œuvre (Editeur, année)
      5. exemple, terme spécialisé ou mis en évidence dans le corps du texte

1. La virgule

La virgule permet de marquer une courte pause dans la phrase. C’est un séparateur qu’on utilise fréquemment pour laisser le lecteur respirer et donner du rythme dans la phrase. La virgule s’emploie…

      • Lorsque nous faisons une énumération ou une liste de choses : Je dois acheter du pain, de la confiture, du miel, un fruit et du sel.
      • Pour séparer des mots, des groupes de mots ou dans le cas où elles sont articulées avec ‘et’,  »ou’, ‘ni’ (lorsqu’on les répète plus de deux fois) : Il ne craint ni le vent, ni le froid, ni la neige.
        Pour remplacer les conjonctions ‘et’, ‘ou’, ‘ni’ (la conjonction n’apparaît qu’avant le dernier mot) : Vous avez la possibilité de prendre du chocolat, du pain, du beurre et de la confiture.
      • Devant des mots, groupes de mots ou des prépositions pour changer le rythme de la phrase ou accentuer un sens que l’on souhaite donner : Je mangerai, mais un peu plus tard. | Nous irons au cinéma, car je sais que tu as besoin de te changer les idées.
      • Pour mettre en relief un élément placé en tête de phrase : En haut de la Tour Eiffel, nous pouvons voir tout Paris. | Moi, je ne croirais jamais une telle chose. | Exception : lorsqu’on inverse les sujets, les éléments placés en tête de phrase ne sont pas séparés par une virgule. Exemple : dans le salon attendent les invités.
      • Pour isoler ou encadrer des mots, groupes de mots ou propositions qui donnent des informations complémentaires : L’enfant, épuisé par cette première journée d’école, s’est rapidement endormi. | Je vais vous expliquer la formation des nuages, dit le professeur.
      • Pour signifier un déroulement dans le temps : Je la vois, je lui demande son prénom, elle me le dit.
      • Après le nom de lieu dans l’indication des dates : Grenoble, le 17 octobre 1973.
Règles d’écriture Jaucourt

En français la virgule suit directement le mot et est suivie d’une espace : texte,[espace] texte. En anglais : même chose.

2. Le point-virgule

Le point-virgule permet de marquer une pause plus importante que celle de la virgule. Il est souvent utilisé pour marquer une séparation nette dans la phrase sans avoir recours au point. On l’utilise…

      • Pour séparer des propositions ou expressions qui ont peu de relation entre-elles mais un lien logique : La planète se réchauffe ; les glaciers reculent d’année en année.
      • Lorsque la deuxième proposition débute par un adverbe : Sa voiture est tombée en panne au milieu de la campagne ; heureusement un fermier passait par là.
      • Pour mettre en parallèle deux propositions : Isabelle jouait au tennis ; son frère préférait le football.
        Remarque : Le point-virgule s’utilise toujours en milieu de phrase et n’est jamais suivi d’une majuscule.
      • Pour séparer les termes d’une liste introduite par un deux-points : Acheter à l’épicerie :
          • 3 oranges ;
          • 2 pamplemousses ;
          • 4 citrons.
Règles d’écriture Jaucourt

En français le point-virgule est entouré d’une espace : texte[espace];[espace]texte. En anglais : texte; [espace]texte.

3. Les deux-points

Les deux-points sont généralement utilisés pour désigner ou annoncer quelque chose dans la phrase. Ils peuvent annoncer…

      • une énumération : Les trois meilleurs coureurs de la course sont : Thomas, Stéphanie, Nicolas.
      • une citation ou des paroles rapportées : Paul Valéry a dit : « L’art est fait de beaux détails. » | Arrivé au bord de la falaise, il s’écria : « Ciel, je suis perdu ! »
      • une explication ou précision (relation de cause ou de conséquence) : Je n’ai nullement aimé ce film : il était tellement vulgaire. | Il n’a pas fini ses devoirs : il n’ira pas jouer avec son frère.
Règles d’écriture Jaucourt

En français les deux-points sont entourés d’une espace : texte[espace]:[espace]texte. En anglais : texte:[espace]texte. Il vaut mieux éviter la répétition des deux-points dans une même phrase (on peut les remplacer par ‘car’ ou ‘parce que’ ou reformuler la phrase).

4. Le point

Le point indique la fin d’une phrase avec la réserve suivante : excepté les titres d’œuvres (livre, film…), une phrase nominale, ou sans verbe, se termine par un point. Exemples : Voici une très belle histoire. | Le portrait de Dorian Gray (roman de Oscar Wilde)…

Règles d’écriture Jaucourt

En français le point suit directement le dernier mot et est suivi d’une espace : texte.[espace]texte. En anglais : même chose. Dans les deux cas, le mot suivant le point débute par une majuscule.

5. Les points de suspension

Les trois points de suspension peuvent être utilisés dans différents cas. Ils expriment souvent un doute, ou un silence. On les utilise pour…

      • indiquer que la phrase est interrompue. Plusieurs cas…
        1. La phrase commencée est abandonnée ; Attends que je… Il va me rendre fou !
        2. Ils indiquent une hésitation en cours de phrase : Elle est… partie hier matin.
        3. Ils expriment la suite d’une énumération sans la citer (remplace ‘etc.’) : J’aime de nombreux peintres : Cézanne, Corot, Klimt, Delacroix, Pissaro, Toulouse-Lautrec…
      • sous-entendre une suite, une référence, une complicité avec celui à qui on s’adresse, un effet d’attente : Vous me comprenez… | Un jour, je ferai le tour du monde…
      • être employés après l’initiale d’un nom ou d’un mot (généralement grossier) que l’on ne souhaite pas citer ; Monsieur K… m’a raconté cette étrange histoire. | Marre de cette p… de vie !
Règles d’écriture Jaucourt

Les points de suspension ne sont jamais précédés d’une virgule ou d’un point-virgule. Entre crochets, les points de suspension indiquent une coupure dans une citation. En ‘écriture web’, les points de suspension peuvent également remplacer les deux points quand les éléments de la liste qui suit contiennent eux-mêmes des paragraphes avec deux points, comme dans cet article.
En français : texte…[espace]texte.

6. Le point d’interrogation

Le point d’interrogation se place à la fin d’une phrase qui pose une question. Remarques…

      • Dans l’interrogation indirecte, on utilise le point et non pas le point d’interrogation : Je me demande s’il a réussi son examen.
      • Placé entre parenthèse (?), le point d’interrogation marque l’incertitude : William Shakespeare est né le 23 ( ?) avril 1564 à Stratford sur Avon.
Règles d’écriture Jaucourt

En français le point d’interrogation est entouré d’une espace : texte[espace]?[espace]texte. En anglais : texte?[espace]texte.

7. Le point d’exclamation

Le point d’exclamation permet d’exprimer la surprise, l’exaspération, l’admiration, un ordre… Il s’emploie également après l’interjection ou le mot qui marque l’exclamation. On peut aussi le mettre à la fin d’une phrase pour signifier son intonation exclamative : Hélas ! vous ne le reverrez pas avant longtemps. | Il aurait pu venir avant !

Remarque : lorsque le point d’exclamation marque une interjection (exemple : Hélas ! il ne pouvait l’affirmer devant elle.) il n’est pas suivi d’une majuscule.

Règles d’écriture Jaucourt

En français une espace entoure le point d’exclamation : texte[espace]![espace]texte. En anglais : texte![espace]texte.

8. Les guillemets

Les guillemets sont une invention de Guillaume, dit Guillemet, en 1525. Ils permettent d’encadrer les paroles ou écrits de quelqu’un ou de faire une citation. Les guillemets sont également utilisés pour un mot, une expression, utilisés dans un contexte inhabituel, que l’on désire souligner ou nuancer. De même que pour des mots étrangers ou argotiques : Après une séance de yoga, je me sens tellement « cool. »

Remarque : lorsque nous citons un texte, il faut le respecter. Dans le cas où l’on souhaite l’écourter, il faut ajouter des points de suspension entre crochets (voir la section crochets).

Jaucourt : ceci vaut au début ou à la fin d’une citation comme au cœur d’un texte dont on ne cite pas une partie.

Dans un dialogue, on place un tiret à chaque prise de parole sauf pour la première : A son arrivée à la clinique, une secrétaire lui demanda :
« Avez-vous un rendez-vous ?
– Oui, à 10h30.
– Parfait, asseyez-vous, je vous prie. »

On place le point à l’intérieur des guillemets lorsqu’on cite une phrase entière, sinon on le place à la suite des guillemets : « L’homme est venu hier. » | Elle a précisé qu’il était arrivé « hier ».

Règles d’écriture Jaucourt

On distingue les guillemets à la française ‘…’ et les guillemets droits (utilisés dans les pays anglosaxons) « … ». On veillera à mettre des espaces insécables entre les guillemets français et le mot qu’ils entourent. En français : texte[espace]«[espace insécable]texte[espace insécable]»[espace]texte. En anglais : texte[espace] »texte« [espace]texte.
Nos rédacteurs font exclusivement usage des guillemets ‘à l’anglaise’ (texte[espace] »texte »[espace]texte) et veillent à remplacer les guillemets français par ceux-ci dans les texte de tiers (ex. dans la Revue de presse). La fonction [Modifier > Rechercher et remplacer] ou [CTRL+f] permet d’appliquer cette règle avant d’entamer la relecture d’un texte : « Longtemps je me suis couché de bonne heure… »
Les mots employés hors de leur contexte habituel sont encadrés d’apostrophes sans espace (texte[espace]’mot‘[espace]texte) : Il prétendait avoir ‘bouffé’ la moitié de la récolte…
Les titres d’œuvres (livres, morceaux de musique…) sont simplement écrits en italiques, sans guillemets ou apostrophes :
Dans Les étoiles s’éteignent à l’aube, Richard Wagamese…

9. Les parenthèses

Les parenthèses permettent d’isoler un mot ou un groupe de mots à l’intérieur d’une phrase, pour ajouter un commentaire, une précision, etc. Concernant la ponctuation finale, on suit la même règle que pour les guillemets en mettant le point à l’extérieur des parenthèses si elles ne contiennent qu’un segment de phrase : Cette mesure est révisée. (Ainsi en a décidé le Conseil.) | Cette mesure est révisée (sur décision du Conseil).

      • Elles permettent également de signaler des variantes de genre et de nombre :
        Passionné(e)s de littérature, cet ouvrage saura vous séduire. | Le ou les responsable(s) sont attendus dans le bureau du proviseur.
      • Encadrant un chiffre arabe, elles deviennent un appel de note : (1), (2), (3)…
Règles d’écriture Jaucourt

En français : texte[espace](texte)[espace]texte. En anglais : même chose.

10. Les tirets

Les tirets sont un élément de ponctuation qui permet de clarifier des éléments listés ou de segmenter une phrase. On les utilise…

      • Dans un dialogue, pour indiquer le changement d’interlocuteur :
        – Bonjour ! Comment allez-vous ce matin ?
        – Très bien, merci. Et vous ?
        – Un peu fatigué aujourd’hui.
      • Pour encadrer une phrase ou un segment de phrase (même rôle que les parenthèses) :
        Les Français – peuple à l’âme révolutionnaire – ont fait une révolution en 1789.
      • Pour énumérer des termes dans une liste :
        Pour la rentrée scolaire, acheter :
        – deux cahiers à spirales, gros carreaux ;
        – des crayons à mine ;
        – des stylos de couleurs ;
        – une gomme ;
        – une règle.
Règles d’écriture Jaucourt

En français : texte[espace]–[espace]texte. En anglais : textetexte.

11. Les crochets [ ]

On utilise les crochets pour…

      • ouvrir à l’intérieur d’une parenthèse une autre parenthèse : (Albert Camus [1913 – 1960] a obtenu le prix Nobel de littérature en 1957.)
      • indiquer une coupure ou une modification dans un texte cité lors d’une citation : « Les enfants, […] mangeaient gaiement. »
Règles d’écriture Jaucourt

Toute intervention du contributeur de wallonica.org dans un texte dont il n’est pas l’auteur doit également être encadré de crochets, avec mention de l’intervenant : C’est alors que Wikipedia décida de racheter [NdA : sic] wallonica.org pour éviter une concurrence qui nuirait à son développement…
En français : texte[espace][texte][espace]texte. En anglais : même chose.

12. L’astérisque *

L’astérisque s’emploie dans deux cas…

      • En appel de note (*) (**) (***). On se limitera en général à trois renvois par page.
      • De la même manière que les points de suspension dans un nom réduit à la simple initiale :
        J’ai aperçu monsieur V*** hier à la sortie du restaurant.

13. La barre oblique /

La barre oblique ou barre transversale est employée…

      • dans l‘écriture des unités de mesure :
        120 km/h (sous-entendu kilomètres par heure)
      • en remplacement du trait d’union.
Règles d’écriture Jaucourt

En français : texte/texte. En anglais : même chose.

PAGNOULLE, Christine (née en 1949)

Christine Pagnoulle : née à Seraing en 1949, mais verviétoise jusque 1967 ; vit à Liège depuis,  d’une colline à l’autre (Pérî, Cointe) ; a enseigné les littératures de langue anglaise, la littérature comparée, les civilisations ‘postcoloniales’ et la traduction à l’Université de Liège ; membre-fondatrice du CIRTI (Centre interdisciplinaire de recherches en traduction et interprétation).

Membre active (traductions) du Comité pour l’annulation des dettes illégitimes ; membre très active de la locale liégeoise d’ATTAC (rédac’chef du bulletin Lignes d’ATTAC depuis 2003). Impliquée dans le combat pour la régularisation des sans-papiers (notamment soutien scolaire).

Elle traduit des œuvres littéraires, avec une prédilection pour les poèmes. À côté d’articles et de recueils de textes, elle a publié des traductions de poèmes dans des magazines et des anthologies (dont le beau recueil sur les littératures minoritaires en Europe, The EmLit Project, 2003 et l’anthologie de poèmes du Kent Words Unbound / Mots déchaînés, 2005) ainsi que quelques volumes, la séquence posthume de David Jones Le Livre de l’ânesse de Balaam (2003), un recueil de poèmes de Michael Curtis, Marcher sur l’eau (2008), le poème narratif de Kamau Brathwaite RêvHaïti (2013), l’épopée de six mois dans les tranchées par David Jones, Entre parenthèses (2019). Fin 2020 va paraître sa traduction d’un roman de l’auteur trinidadien Lawrence Scott, Balai de sorcière. Elle a participé avec Valérie Bada à la traduction de la pièce d’August Wilson, Gem of the Ocean (2020). Tiroirs pleins de traductions (une anthologie de poètes autochtones canadiens écrivant en anglais, des poèmes de Kamau Brathwaite, de Leonard Schwartz, des fragments de David Jones, des recueils de Michael Hulse, Desmond Graham, Gordon Meade, Kate Armstrong, des romans de Robert Antoni, des mémoires poétiques de Stephanos Stephanides…). 

Préoccupations

      • inquiète des écarts croissants entre riches et pauvres tant à l’échelle de la planète que dans chaque pays, et de la misère galopante induite par un système basé sur l’appropriation privée des ressources ;
      • inquiète de la destruction de la planète induite par un système basé sur l’appropriation privée des ressources ;
      • indignée par toutes les formes d’exclusion et de discrimination et par notre conscience sélective face aux injustices ;
      • persuadée que chacun de nos gestes est politique – c’est-à-dire a des conséquences dans la sphère de la vie publique ;
      • consciente de la nécessité urgente de changer notre façon de vivre ensemble, et notre façon de vivre.
Passions
      • humer les saisons dans les odeurs de l’herbe et de la terre,
      • plonger dans la lumière du matin,
      • traduire,
      • enseigner,
      • marcher,
      • nager dans l’eau vivante,
      • écouter de la musique,
      • lire (quand les mots deviennent présences et ne veulent plus me lâcher),
      • cuisiner (quand ça va vite),
      • écrire (une fois surmontée la panique de n’avoir rien à dire),
      • changer le monde,
      • équilibrer ma vie au fléau du yoga

Patrick Thonart avait rendu hommage à Christine lors de son départ à la retraite… académique. Le texte de l’allocution est ici…

LOGIST, Karel (né en 1962)

Dès 2023, Karel LOGIST rejoint l’équipe de wallonica.org pour participer à l’édition d’une des îles de l’archipel wallonica.org : le portail de la poésie en Wallonie-Bruxelles. Vieux briscard du mot et des contrastes, on le connaît pour son parler comme pour ses écrits ; prolifique en ligne comme sur le papier, Karel écrit, publie, lit, anime des ateliers d’écriture et participe aux événements consacrés aux “mots à dire“, quand il ne les génère pas lui-même (les événements). Sur son site, Carnets de doutes, il passe la main à Gérald Purnelle pour dresser sa biographie…

Cliquez pour visiter KARELLOGIST.COM…

“Discrète et délicate, la poésie de Karel Logist ne vocifère jamais ; elle ne cherche ni à choquer, ni à démontrer, ni à convaincre. Entre le chant et la confidence personnelle, avec une constante pudeur, elle mêle humour et gravité, nostalgie et observation. Les thèmes sont tour à tour l’amour, l’amitié, l’enfance, le voyage, l’observation des autres, le portrait ; mais l’œil de Logist décèle aussi l’insolite, ou même le fantastique, dans la réalité ; son imaginaire est propre à construire de petites fables amusées et non moralisatrices ; sa voix jette un voile sur son angoisse ou son scepticisme. C’est une poésie d’humour noir qui ne se montre pas comme telle ; une poésie de connivence avec soi-même et avec l’autre ; le moyen de communication d’un homme secret ; une poésie qui ne cherche pas à en imposer, mais qui s’impose au lecteur – et aux critiques unanimes – par la grande qualité d’écriture dont elle fait montre : le travail de la prose, qui parvient à allier densité et légèreté, et l’art du vers, mélodique ou plus rude, toujours soigneusement mais discrètement pesé.

La reconnaissance dont jouit l’œuvre poétique de Karel Logist à une époque où la poésie n’est guère à l’honneur confirme ces qualités. Il a reçu plusieurs prix de poésie, dont certains décernés par de très importantes institutions (l’Académie Royale de Langue et de littérature française de Belgique, le Parlement de la Communauté française de Belgique, l’Académie française). Il a bénéficié de bourses d’écriture et de résidences d’auteur qui lui ont permis d’effectuer des séjours à l’étranger (Rome, Berlin). Il a été publié en anthologie alors même qu’il n’avait que son premier recueil à son actif, et dans de nombreuses anthologies depuis, tant en France qu’ailleurs et en traduction (Mexique, États-Unis) – indice d’une reconnaissance qui acquiert un caractère international. Son écriture, dénuée de toute complaisance, est propre à séduire un public divers, ouvert ou non à la poésie. Elle peut donc constituer un appel à un public large vers ce genre parfois difficile d’accès. C’est donc une voix majeure, qui se signale par la qualité constante de son œuvre.

Mais cet écrivain ne se contente pas de poursuivre son œuvre ; il se met aussi au service de la littérature et de l’écriture. Convaincu que le poète doit absolument rencontrer le public, tous les publics, aussi souvent que possible, et faire en sorte que la parole poétique puisse faire mentir sa réputation d’hermétisme, il mène dans ce domaine de multiples activités, qui font de lui un animateur créatif et infatigable de la scène littéraire.

À une époque où les revues littéraires n’étaient plus guère nombreuses, Karel Logist fut en 1998 un des fondateurs de la revue Le Fram, qu’il a animée avec Serge Delaive, Carl Norac, Carino Bucciarelli et Denys-Louis Colaux auxquels sont venus s’ajouter Marc Lejeune et Gérald Purnelle. Le Fram a publié des textes de prose (extraits de romans, nouvelles) et de poésie, en privilégiant l’ouverture sur la poésie de langue étrangère et aux jeunes poètes et écrivains. Cette revue, qui a compté vingt-trois numéros et dont la renommée et le prestige ont grandi en douze ans, exerça donc une fonction essentielle dans le monde des lettres et servit de modèle aux revues plus jeunes apparues dans son sillage. La revue Le Fram se doubla en 2000 d’une maison d’édition qui publia des textes inédits sans préjugés de genre et en s’ouvrant autant aux auteurs n’ayant jamais publié qu’aux écrivains reconnus (le théâtre d’Eugène Savitzkaya, la poésie de Jacques Izoard, des proses de Nicolas Ancion ou encore les romans de Valérie Nimal ou de Véronique Janzyk). La collection compte une quinzaine de volumes.

Karel Logist est également, avec Gérald Purnelle et Yves Namur cofondateur et co-directeur de la collection patrimoniale Ha !, publiée aux éditions du Taillis Pré, et qui a pour vocation de rééditer des poètes belges dont les œuvres sont importantes mais peu connues, introuvables, voire inédites. En se vouant à la poésie belge de langue française et à la redécouverte, cette collection est venue occuper une place quasi vacante dans le monde des lettres belges. Elle a publié des poètes aussi importants que Georges Linze, Franz Moreau, Pierre della Faille ou Ernest Delève.

Karel anime également notre POETICA…

Karel Logist anime régulièrement des ateliers d’écriture poétique, à Liège (avec l’asbl Imaginaction), à Bruxelles et ailleurs. Il y met en place une immersion dans la poésie contemporaine et accompagne les participants sur le chemin de leur propre écriture. Il est en cela conscient que des poèmes dorment en chacun en attendant d’être écrits, et que leur partage fait aussi partie des plaisirs de l’atelier. Il démontre ainsi qu’une activité au départ très individuelle peut trouver sa place dans un espace collectif. Par ailleurs, il se déplace régulièrement, dans le cadre de l’opération Écrivain en classe, dans les écoles de la Communauté française de Belgique pour y rencontrer des élèves autour de la poésie. Depuis plusieurs années, Karel Logist s’est consacré à l’animation littéraire sous la forme de présentations d’auteurs dans divers lieux de Liège. Enfin, il est aussi critique littéraire pour la revue Le Carnet et les Instants.”

Gérald Purnelle

Qui sommes-nous ?

L’encyclopédie wallonica.org est un blog encyclopédique francophone édité à Liège, en Fédération Wallonie-Bruxelles (Belgique). wallonica.org est une initiative citoyenne, indépendante, consacrée aux savoirs francophones, principalement de Wallonie et de Bruxelles.

La devise de wallonica.org est : Vous avez le droit de savoir-s.

Elle a été fondée en 2000 par Patrick Thonart en partenariat avec l’Encyclopédie de l’Agora québécoise. Autonome depuis 2012, wallonica.org propose chaque semaine de nouveaux contenus exempts de toute publicité, en accès gratuit. Elle est aujourd’hui éditée avec l’aide de Philippe Vienne et d’un réseau de contributeurs. Les visiteurs intéressés peuvent s’abonner gratuitement à une infolettre hebdomadaire.

Les sujets évoqués peuvent provenir indifféremment de toute la Francophonie mais, au pied de chaque article, onze liens sont systématiquement proposés, qui pointent vers des sujets wallons dans la même catégorie.

Les articles proposés sont originaux, compilés ou partagés tel quels (ex. Revue de presse). Ils sont répartis sur sept sites distincts (un domaine et six sous-domaines) qui forment l’archipel wallonica :

      1. ENCYCLO.WALLONICA.ORG est le blog principal et propose des articles encyclopédiques, un kiosque (agenda culturel, revue de presse, annuaire d’initiatives, tribune libre…) et une sélection d’articles incontournables destinés aux visiteurs novices ;
      2. BIBLIOTECA.WALLONICA.ORG reflète ce qui, à nos yeux, constituerait la bibliothèque idéale de l’Honnête Homme/Femme d’aujourd’hui. Chaque article présente un ouvrage et est augmenté de notre recension ;
      3. BOUTIQUE.WALLONICA.ORG est une fausse boutique en ligne (sans but lucratif) qui propose des produits et des services d’artistes ou de prestataires wallons et bruxellois.
      4. DOCUMENTA.WALLONICA.ORG est un centre de ressources téléchargeables gratuitement (magazines anciens, illustrations, livres océrisés, fonds documentaires… ) ;
      5. POETICA.WALLONICA.ORG est l’anthologie des poèmes écrits ou traduits en Wallonie et à Bruxelles que l’équipe a sélectionnés avec l’aide de Karel Logist. On y trouvera, entre autres, un recueil des poèmes traduits de Mary Oliver
      6. TECHNICA.WALLONICA.ORG [en construction] est la base de connaissances que l’équipe interne publie à l’intention de toute bonne âme qui voudrait lancer une initiative similaire et ajouter une île de savoirs à notre archipel (dans notre jargon : une Maison Jaucourt) ;
      7. TOPOGUIDE.WALLONICA.ORG est un ensemble d’articles sur des lieux remarquables ou des curiosités, tous situés en Wallonie-Bruxelles.

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La catégorisation des savoirs est originale et ne se fonde pas sur un arbre des connaissances traditionnel ou une classification officielle comme la Classification Décimale Universelle belge (CDU de Paul Otlet) ou la Dewey américaine. Le point de vue adopté répond à la question : « Que fait un Honnête Homme quand il génère ce savoir ? » Sept catégories peuvent être attribuées aux savoirs publiés : actions, artefacts, contrats, discours, dispositifs, symboles et monde.

Techniquement, la plateforme wallonica.org et ses sous-domaines sont administrés en WordPress (Open Source). Les méthodes techniques et éditoriales sont documentées à l’intention de tout tiers qui désirerait lancer une initiative similaire.

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Arc-en-ciel wallonica : une couleur pour chaque jour

En 2014, face aux débordements parfois violents qui avaient agité le cœur des nuits liégeoise (j’ai nommé Le Carré), le conseil communal de la Ville avait adopté une Charte pour la qualité de la Vie Nocturne dans le Carré, le tout marqué d’un fort bon slogan : « Pour un Carré qui tourne rond« , avec une labellisation des commerçants qui s’engagent à respecter les consignes communales en la matière. Côté wallonica, on a fait encore plus fort (comme toujours) :

      • la charte wallonica est publiée depuis longtemps. Rédigée en 7 points, elle préside à notre travail au quotidien ; vous la retrouverez dans nos FAQ > 02-Notre engagement ? > Notre Charte ;
      • côté label, la marque wallonica a été déposée (on ne sait jamais) et
      • notre slogan existe depuis la création de wallonica.org : vous avez le droit de savoir-s !

Il ne nous restait plus qu’à former le dernier carré pour mieux servir. C’est chose faite… en mieux. Nous bouclons la boucle en publiant désormais sept sites, comme un arc-en-ciel de savoirs. Ils sont distincts techniquement (sous-domaines) mais reliés entre eux par une véritable forêt d’hyperliens. En cliquant curieux sur un de nos boutons de couleur, vous pourrez ouvrir et découvrir le bouquet des sites wallonica

wallonica.org est notre blog encyclo, la Mère de toutes les mères, la raison d’être de notre travail : une anthologie qui compile les savoirs de Wallonie et de Bruxelles et les intègre dans des contenus internationaux issus de toute la Francophonie. Au pied de chaque article, une liste de liens vous est proposée vers 11 sujets wallons de la même catégorie : comment mieux promouvoir nos savoirs qu’en les reliant à ceux qui vous ont attirés de prime abord ? Au-delà des articles documentaires dont les derniers parus sont communiqués via notre infolettre hebdomadaire (abonnez-vous !), différents services y sont proposés, regroupés dans un kiosque : un agenda culturel, un répertoire des initiatives, un index des magazines et des blogs qui font notre bonheur en ligne, une revue de presse internationale et une tribune libre bien sentie. Aucune publicité ne vient gêner votre lecture, dont la durée vous est annoncée en tête d’article.

Vous êtes fidèle au blog encyclo wallonica.org et, chaque semaine, vous attendez avec impatience l’infolettre des derniers parus. Reste qu’une question vous taraude encore : comment constituer ma bibliothèque d’Honnête Homme/Femme, et lire curieux ?
Nous, on vous comprend, alors vous trouverez ici des ouvrages qui nous semblent incontournables, fondateurs ou susceptibles de provoquer un débat constructif. Vous lirez leur 4ème de couverture mais également des coupures de presse et, lorsque nous avons écrit sur l’ouvrage, notre recension. Le cas échéant, nous partageons aussi avec vous quelques bonnes feuilles. Un article = un livre et, au pied de chacun desdits articles, 11 propositions de titres de la même catégorie, originaires de Wallonie ou de Bruxelles.

boutique.wallonica.org est aussi un avatar de wallonica. C’est un site faussement ‘commercial’, consacré à la promotion de produits et services liés aux savoirs, à la culture et à la citoyenneté. Chacun des artistes, créateurs ou porteurs d’initiatives qui y propose des articles à la vente (neufs ou en seconde-main) est bien entendu documenté dans wallonica.org. Le bouton d’action [Acheter] ne nous permet pas de vendre, néanmoins : il vous relie directement à l’artiste-vendeur ou à notre plateforme-partenaire qui fédère les librairies indépendantes de Wallonie-Bruxelles. Comme l’excellente Pascale Seys pourrait le dire : « Et vous, quand vendez-vous ?« 

documenta.wallonica.org en est le centre de ressources, consacré à nos ressources documentaires téléchargeables (fichiers texte, images, multimédia…). Chaque fiche de la documenta est reliée à des contenus de l’encyclopédie. Nous commençons tout doucement à l’étoffer, au fil des fonds documentaires que nous confient des membres de notre réseau : qu’il s’agisse de revues de qualité (ou bizarres) aujourd’hui disparues ou de brochures truffées de savoirs qui ont duré ce que durent les roses, d’ouvrages épuisés ou de campagnes promotionnelles dignes de mémoire, de fanzines historiques ou de cartes postales anciennes, vous y trouverez votre bonheur, nous n’en doutons pas…

poetica.wallonica.org est le portail de la poésie de wallonica.org. Il est spécifiquement consacré aux textes des poètes, hommes et femmes, issus de Wallonie-Bruxelles, ainsi qu’à leurs recueils ; aux traductions de poèmes effectuées en Wallonie-Bruxelles ; aux sites et initiatives qui offrent de la visibilité à la création poétique dans notre Région ; aux événements centrés sur ce thème et aux autres incontournables de la poésie francophone ou traduite que nous ne pouvions vous cacher. Tout ça, rien que pour vous !
Alors, si vous voulez lire un poème à voix haute, découvrir une image (verbale) qui ouvre une fenêtre sur le monde, lire la musique des mots, reconnaître la voix d’une femme d’ici ou d’un homme de là bas qui a su formaliser l’indicible : cliquez ci-dessus…

Trouver, éditer et partager des contenus de manière structurée : ce n’est pas un sport, c’est un engagement. Lutter contre l’obscurantisme en attirant l’attention des internautes francophones de Belgique (et d’ailleurs) sur des sujets qui prêtent à réfléchir et à débattre, à s’amuser ou à se laisser surprendre, c’est un vrai combat qui ne se mène pas seul. Alors, pourquoi pas vous ? Nous partageons dans technica.wallonica.org les bonnes pratiques qui sont les nôtres : servez-vous et… cliquons ensemble !

topoguide.wallonica.org (en collaboration avec la CHiCC) est un registre raisonné des rues, des chemins, des lieux-dits, des rivières, des ruisseaux et autres curiosités touristiques de la Wallonie et de Bruxelles ; faut-il vous préciser que les différentes entrées du topoguide sont également truffées d’hyperliens vers le blog encyclo ? Les acteurs culturels ou les porteurs d’initiatives d’intérêt public peuvent y publier un lien visuel (modestement payant) vers leur propre site, là où nous décrivons un lieu qui les concerne. Par exemple : sur la page consacrée à la rue Au Pèrî à B-4000 Liège, nous avons inséré un pavé d’annonce vers… wallonica.org.


Alors, comme toujours, cliquez curieux et faites-nous vos meilleurs commentaires d’amélioration…

 

Qui a signé le Livre d’or de nos traductions de Mary Oliver ?

Pour en savoir plus sur Mary Oliver, lisez OLIVER : Une ourse dans le jardin (anthologie, 2023, trad. P. Thonart) : vous y trouverez la présentation de la plupart de ses recueils qui, étonnamment ne sont, pour la plupart, pas encore traduits. Les traductions de Patrick Thonart n’attendent donc qu’une chose : un éditeur ! Une édition privée existe (illustrée de dessins de Bénédicte Wesel) : elle est disponible sur demande.

Dans l’intervalle, plusieurs d’entre vous ont déjà manifesté leur enthousiasme, touchés qu’ils semblent être par une poésie naturelle, discrète mais énorme : un peu comme une Ourse qui passerait dans votre jardin
Par discrétion, les messages ci-dessous sont anonymisés, ce qui ne les rend pas moins émouvants pour nous : merci de vos retours, ils nous invitent à continuer…

Bonjour,
Je me permets de vous écrire car j’ai découvert sur votre site le poème « When Death Comes » de Mary Oliver, et il m’a profondément touché, surtout après la perte d’un ami proche il y a un an. Ce texte a résonné en moi d’une manière que je ne saurais décrire, et j’aimerais beaucoup découvrir le reste des œuvres de Mary Oliver, traduites en français par Patrick Thonart dans le recueil intitulé « Une ourse dans le jardin.« 
En tant qu’enseignant en phonologie anglaise à l’université de […], j’aime explorer avec mes étudiants les rythmes et intonations des langues à travers la poésie. Je crois qu’il est essentiel de les amener à réfléchir sur des aspects de la langue qui sont souvent négligés, comme la prosodie, l’esthétique et la diversité des langues. La traduction que vous proposez sur votre site m’a donné envie d’aller plus loin et d’utiliser ces poèmes pour enrichir mes cours et encourager cette réflexion.
Je serais vraiment reconnaissant si vous pouviez me faire parvenir le recueil « Une ourse dans le jardin« . C’est un projet qui me tient à cœur, tant pour mon propre plaisir que pour offrir à mes étudiants une nouvelle perspective sur la langue.
Merci beaucoup pour votre temps et pour le travail que vous faites. J’attends votre réponse avec impatience !
Bien à vous,


Mary Oliver, tu me la fais découvrir, et c’est très beau aussi et apparemment pas encore traduit en français.


Wat een prachtig werk heb je gemaakt van Mary Oliver. Ik werk nu aan een nieuwe internationale bloemlezing van poëzie, voor Amnesty. Ik heb vooralsnog drie gedichten van Oliver geselecteerd. Maar zo mooi als bij jou, met de kunst van […] erbij, wordt het natuurlijk nooit. Ga je het ook een keer uitgeven, denk je? In elk geval, als je ooit plannen hebt voor verdere verspreiding en je denkt dat er Nederlandse vertalingen bij zouden kunnen, laat het me weten.


J’aimerais beaucoup acheter le livre : Une ourse dans le Jardin qui est une traduction de poemes de Mary Oliver. Je l’ai cherché en librairie mais je comprends que je dois faire directement le lien avec vous. J’habite Montréal, au Canada. Est-ce possible?


Je souhaitais vous remercier pour les traductions que vous avez faites des poèmes de Mary Oliver. J’adore Mary Oliver, j’ai les 2 volumes New and Selected Poems en anglais (achetés dans la magnifique Shakespeare Library à Paris, vous la connaissez ?). N’étant pas très douée en anglais, ce n’est pas facile, mais je les lis et j’en traduis aussi de temps en temps. Et surtout je cherche sur internet des personnes qui l’ont traduite, imaginez un peu ma joie d’en trouver 25 d’un coup ! Quand je lis Mary Oliver je respire plus calmement et m’apaise. Alors MERCI ! J’espère qu’un jour on trouvera dans nos librairies un livre de traductions.
Cordialement,


Je bundel voor […] is een echo van troostende schoonheid en vitaal droombeeld. Een perfecte combinatie. Zeer geslaagde vertalingen. Ik heb nog maar een tiental gedichten gelezen want ik wil het langzaam doen.


J’ai aimé aussi ta traduction du poème de Mary Oliver la semaine dernière, mais me demandais si ‘hors de l’eau‘ est nécessaire (‘les poissons bondissent‘), et aux deux derniers vers je ne mettrais pas d’article (‘Calme‘, ou ‘Sérénité‘) ni ‘d’entrée‘, même si je vois bien que c’est ‘into‘.



Bonjour je cherche des poèmes de Mary Oliver en français. Merci de m’orienter.


J’aurais souhaité savoir si le recueil de poésies de Mary Oliver « Une Ourse dans le jardin » était éventuellement disponible ? Et si oui, comment puis-je faire pour me le procurer ?
En vous remerciant d’avance.
Bien à vous.

[…]

Merci pour votre retour rapide !
Oui je me suis mal exprimée, j’avais en effet compris que c’était un recueil de traductions de votre fait, et non pas un recueil qu’aurait publié Mary Oliver…
Oui je serai très heureuse de pouvoir en recevoir une copie PDF, à la seule condition que votre épouse n’y voit aucun inconvénient puisque ce recueil lui était initialement destiné ! Je comprendrai si tel n’était pas le cas.
Je ne connais malheureusement pas d’éditeur dans l’immédiat, mais vais tâcher d’y réfléchir et ne manquerai pas de revenir vers vous si une idée me vient en tête 😉
Soyez en tout cas vivement remercié pour votre travail, et votre geste, j’en suis très honorée !
Bien à vous,


Je souhaiterais connaître les modalités pour obtenir le recueil traduit par vos soins des poèmes de Mary Oliver. Merci pour votre attention.


Encore merci de votre partage et de ce précieux travail que vous faites.


Je suis tombée sur votre page en cherchant désespérément les ouvrages de Marie Oliver traduit en français mais il semble que cela soit chose impossible ou très très rare. J’aimerai donc savoir s’il est toujours possible d’obtenir le recueil de vos traductions ? Et pour quel coût ? sachant que j’habite en France… C’est vraiment une grande perte qu’elle ne soit pas traduite et publiée pour qu’un plus grands nombres aient la chance de la lire…


Bonjour, Je suis chargée de l’accueil et de la librairie du Centre d’art et du paysage de l’île de ***, en France. Je vous contacte car je suis intéressée par l’édition privée d’Une ourse dans le jardin, de Mary Oliver. En effet, nous accueillons, fin juin 2025, l’artiste néo zélandais Zac Langdon Pole qui souhaitait que nous vendions Devotions. Les visiteurs du centre d’art étant à 98% français, nous aimerions disposer d’une édition française de poèmes de Mary Oliver. Cette édition privée existe-t-elle toujours ? Si oui, pourriez vous…


Bonjour,
je souhaiterais acquérir le recueil Une Ourse dans le jardin – Poèmes de Mary Oliver (recueil, trad. Patrick Thonart, 2023). Est-ce encore possible ?
Je vous remercie


Bonjour,
Je voulais simplement remercier Patrick Thonart pour ses merveilleuses traductions des poèmes de Mary Oliver. C’est une grande tristesse de savoir que ses recueils n’ont pas encore été traduits et publiés en français. Je lis sa poésie en anglais depuis des années, et je cherchais une ressource qui me permettrait de partager la poésie de Mary Oliver avec des francophones. C’est chose faite grâce à vous !
Je pense à quelques maisons d’éditions françaises (je vis en France) qui pourraient être interessées par le fait de traduire certains de ses recueils, sait-on jamais… Avez-vous déjà essayé de trouver un éditeur qui veuille faire traduire et publier ses livres ? J’imagine que oui, mais si je peux aider à envoyer des emails à quelques contacts, j’en serai ravie.
Quoi qu’il en soit, merci infiniment de mettre à disposition cette merveilleuse poésie à la disposition des lecteurs francophones…


Bonjour Patrick ! J’anime un Midi de la Poésie pendant le Printemps des poètes en France. Le 7 mars. J’aimerais présenter le travail de Mary Oliver que je connais bien en anglais. Et je comprends que vous avez fait des traductions de certaines de ces poèmes. Serait-il possible de les partager avec moi ?

Mary Oliver à Jezeaux, le 7 mars 2025

Cher Patrick,
Vos traductions ont été un grand succès ! J’ai lu les poèmes en anglais, et puis en français pour chaque table de l’assemblée. Pas tout, évidemment, mais certains. Les gens ont beaucoup apprécié le travail que vous avez fait, et sont partis avec votre nom, le site wallonica.org, pour en lire plus. Et mes compatriotes sont allés voir le site aussi, et trouvait cela superbe.
Donc bravo ! et merci !


Bonjour,
j’ai découvert hier le nom de Mary Oliver, et j’ai parcouru tardivement hier soir de nombreuses pages… alimentant ma joie, mon émerveillement ; quel bonheur de la lire ! Malheureusement mon anglais n’est pas fluide, et je dois passer par la traduction ; et puis, je suis tombée sur vous, qui mentionniez l’existence d’un recueil traduit disponible sur demande. Alors me voici 🙂 Je vais poursuivre également les recherches de mon côté, peut-être – depuis 2023 – cet ouvrage a-t-il été édité. J’ouvre comme toujours plusieurs pistes pour doubler mes chances…


J’aimerais savoir si l’anthologie consacrée à Mary Oliver est un livre de papier ou s’il est virtuel ? Dans quelles conditions l’obtenir (coût, frais d’envoi pour la France…) ? Merci pour vos belles propositions de lectures […]
Avant de lire puis de commenter (si j’ose), permettez-moi de vous adresser mes remerciements et mes compliments, à votre épouse [l’illustratrice] comme à vous-même. La surprise de votre réponse est un de ces petits bonheurs qui efface les tracas que l’on traîne parfois un peu trop. Au plaisir donc de partager avec vous quelques émotions et dans l’attente d’une publication prochaine, j’en suis convaincu.

Qui a signé notre Livre d’or ?

Sans le savoir, vous faites partie d’une communauté ouverte, celle des utilisateurs de wallonica.org. Un grand nombre d’entre vous sont déjà abonnés à notre infolettre hebdomadaire : chaque dimanche à 16:00, un courriel sans pub mais avec des extraits des cinq derniers parus de la semaine écoulée. Partant, nous sommes curieux d’avoir votre avis et de mettre en œuvre ce qui est nécessaire, soit pour faire la fête après un commentaire élogieux que vous pouvez déposer ici via notre formulaire, soit pour améliorer notre travail, en fonction de vos recommandations.

Lecteur enthousiaste de wallonica.org équipé pour sa recherche de savoirs… (Yukon, 1907) © DP

En termes de Livre d’Or, depuis l’an 2000, qu’il s’agisse de l’Encyclopédie de l’Agora, notre marraine québécoise, ou d’avatars intermédiaires comme walloniebruxelles.org (oui, c’était nous aussi…), les commentaires ont été nombreux, à propos de l’urgence de partager et de débattre des savoirs en général, ou à propos de la qualité du travail accompli en particulier. Ainsi, le regretté Michel SERRES qui disait de l’Agora que c’était « un modèle » et nos collègues de la Bibliothèque Nationale de France (BnF) qui l’avaient ajoutée à leurs ‘signets’. Quant à wallonica.org, l’équipe se passe en boucle vos commentaires de Généreux Internautes Curieux (les GIC ?) :

Chaque dimanche à seize heures, Un rayon de bonheur, L’ordinateur s’illumine, D’informations, une mine, Source d’infos-vitamine !

Quel bonheur !! La navigation sur ce site est tout simplement “humaine”. La progression est libre et respectueuse du visiteur.  Quelle découverte !!! Quel bonheur avec tellement d’informations fraîches et pertinentes.  C’est beau, c’est clair, c’est rassasiant. Merci de nous réconcilier avec l’Encyclopédie avec autant de plaisirs… un régal.


wallonica.org est un piège mortel. Le genre de lieu où l’on sait quand on y entre, mais pas quand on en sort ! Pire qu’un dico, et rien à voir avec Wikipedia, où tu as ton info, clic-clac-emballez-c’est-pesé (parfois mal, mais l’erreur est humaine).


C’est vrai que le logo est magnifique ! Félicitations à votre graphiste !


« Utilité de l’inutile… » : quelle belle page de philosophie. Un bel article qui, je l’espère, sera lu par GLB ! Merci pour ce beau moment de réflexion et de sagesse…


Very good info. Lucky me I discovered your blog by chance (stumbleupon). I have book-marked it for later!


J’avais postposé quelque peu la lecture de votre ‘dernier paru’ consacré au développement personnel. M’étant levé aux aurores, je viens de m’y consacrer tout à mon aise et j’ai bien fait. J’ai d’abord beaucoup ri. Et puis, j’aime beaucoup la manière détachée d’aborder les choses graves et d’émailler votre propos -fort bien construit pas ailleurs- d’expressions familières, idiomatiques voire absurdes (silly, isn’t it ?) ce qui est évidemment une marque de fabrique depuis toujours.

En quelques instants de lecture, je vous ai retrouvés tout entiers, avec des feintes à deux balles (pan-pan) avec un tropisme affirmé pour le beau, avec la liqueur du Suédois, avec Spa, avec la dinde au whisky, avec Yves Teicher et Madame Chapeau (Amélie Van Beneden, les crapuleux de sa strootje et Jefke, pauvre Jefke), avec Frank Capra, la charmille de Haut Regard, avec le maire de Champignac (« là où la main de l’Homme n’a encore jamais posé le pied »), la sardine à l’huile (et donc l’huile de ricin), etc. J’ai évidemment ‘surkiffé sa race, wesh’. Bien sûr, je me suis goinfré des consignes et des exercices pratiques. Je me vais d’ailleurs trouver illico deux bouteilles de Chablis et Stars Wars 4-5-6 pour ce soir (ma femme aime bien le Chablis !).

Tout ça pour dire que cette encyclo.pédie.thèque (biffer rageusement la mention inutile) devient de plus en plus ce que vous vouliez qu’elle devienne et que je veux vous en féliciter fort chaleureusement. Voilà donc sans doute un chef-d’oeuvre à jamais inachevé.


Une fois de plus intéressant ! Merci

Daar is ie weer, klokslag 4. Met alweer een mooie vertaling van Mary Oliver en een interessant filosofisch stuk over Bouchez…


[Infolettre hebdomadaire] Encore une bien belle livraison !


Bravo pour cette généreuse floraison d’intelligentes nourritures. Quel travail là-dessous ! […] c’est une très belle entreprise. Bravo !


Hi to all, how is everything, I think every one is getting more from this website, and your views are nice in favor of new visitors.


Merci, chaque dimanche, pour ces voies de traverse. L’article sur le développement personnel : hilarant et plein de bon sens (critique).


Tjrs très bien et documenté. Chapeau !!

Un parcours rapide des articles, comme chaque semaine… et au moins un article lu et qui m’interpelle comme chaque semaine… cette fois, le compte-rendu de la conférence de Patrick. Diel revient souvent dans les références, dirait-on. Belle plume aussi. Mon profil universitaire scolaire avait été perturbé par l’approche atypique de l’encyclopédie, un bouleversement de mes repères puis j’ai appris à me décoincer et à changer de paradigme. Maintenant, çà va 😉


Merci pour cette dose de découvertes hebdomadaires !

Je serai une (re)lectrice assidue de ton « Etre à sa place » dont je lis, en attendant, les extraits au fur et à mesure et avec avidité, tant cela me parle. C’est juste limpide à mes yeux. As-tu une idée de la chronologie de tes textes à venir, (si je puis dire) de ton chapitre ultime et donc de l’édition qui suivra dans la foulée ? Par ailleurs, je continue de « chercher » chaque dimanche l’article qui me parle dans ta newsletter. Il est rare que je ne sois pas satisfaite…


Ja, er zijn stukken in wallonica die fantastisch zijn. Magnifiek !

Internet m’a fait un clin d’oeil tout à l’heure, lorsque j’ai lancé une recherche sur une fresque présente à l’Académie des Beaux-Arts et que le premier lien lien qui est sorti dans Google a été wallonica. Bravo !


Et comme à chaque fois, je cherche et je trouve l’article qui m’interpellera dans la newsletter dominicale… Cette fois, le 1er article proposé, dense mais limpide et réflexif qui me fait relire en parallèle sur le syndrôme de l’imposteur dans lequel je me reconnais, à mes heures. Merci encore pour ces multiples arborescences qui nourrissent ma réflexion, m’ouvrent à de nouveaux concepts ou à la découverte de nouveaux auteurs.


Quelle belle newsletter !

Wallonica est surprenante et permet de papillonner et de s’arrêter selon nos intérêts, dans un dédale fait de divers chemins qu’on emprunte ou non et de manière infinie. L’approche est libre et j’ignorais même que ce genre d’encyclopédie existait ! C’est intéressant et interpellant au regard d’une lecture purement universitaire classique souvent privilégiée dans un contexte encyclopédique, avec ses besoins de mettre dans des cases, des chronologies, des classements scolaires formatés selon une grille d’analyse « scientifique », lisse et exprimée dans une langue souvent trop froide. Une bouffée d’oxygène…


Super Wallonica cette semaine ! À bientôt…

Excellent l’article sur Cassirer et le chameau !

C’est un bien beau projet. Il s’étoffe avec brio et succès. Il mérite d’être bien plus visible et fermement soutenu.


The Wallonica publication is also impressive and elegant !


Wallonica est vraiment intéressant. Bravo.

Je découvre chaque semaine votre sélection d’articles avec grand intérêt !


Génial toutes ces ressources en devenir !

Que rêver de mieux quand on édite un blog encyclo sur les savoirs de Wallonie et de Bruxelles ? A vous la balle, partagez votre enthousiasme avec nous : on adore ça !

La chronologie de wallonica.org depuis 2000… et avant

  • 1995 : au Québec, le philosophe Jacques Dufresne publie une étude sur les autoroutes de l’information et la citoyenneté appelée Après l’homme, le cyborg ; il y évoque la possible utilisation humaniste de l’hyperlien et décide de la devise de l’Agora : Vers le réel par le virtuel !
  • 1998 : avec le soutien actif du futur Premier Ministre Landry, Jacques Dufresne et son équipe, dont Hélène Laberge et Bernard Lebleu, publient ce qui restera probablement la première encyclopédie en ligne de l’histoire du web francophone : agora.qc.ca (développée en LotusNotes/Domino d’IBM). Plus tard, malgré la mode du web 2.0 et les quelques belles réussites qu’elle a suscitées (ex. wikipedia), la volonté de garder le contrôle de la qualité et de l’édition des contenus publiés est demeurée la marque de fabrique de l’Agora comme, plus tard, de wallonica.org.

  • 2000 : au cours d’une mission au Québec pour le compte de l’ULiège, Patrick Thonart (éditeur responsable de wallonica.org) rencontre Jacques Dufresne et, après plusieurs heures passées à travailler (en marchant dans les érablières), ce dernier accorde l’exclusivité du développement de l’Encyclopédie de l’Agora pour l’Europe du Nord et l’Afrique sub-saharienne.
  • 2001 : devenu Premier Ministre, Landry soutient officiellement l’Agora et, à sa demande en 2002, le bureau Andersen Consulting de Montréal estime, avec les HEC, les actifs identifiés de l’Encyclopédie de l’Agora à quelque 1,2 millions €. Bernard Landry désirait faire de l’Agora l’encyclopédie institutionnelle du Québec. Le changement de majorité au profit des libéraux québécois a sonné le glas de l’opération malgré le Rapport Gautrin qui déclarait l’Agora « première encyclopédie virtuelle, évolutive et participative en langue française. »

  • 2004 : mise en ligne de walloniebruxelles.org, première interface wallonne de l’Agora, baptisée la wallonica et (2005) promotion en Afrique francophone sub-saharienne (soutien de l’AWEX).
  • 2006 : à deux reprises, soutien officiel de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, intéressée par l’utilisation d’une encyclopédie contrôlée et éthiquement responsable dans les cyber-classes wallonnes.
  • 2007 : ancien rédacteur en chef de la revue de l’Union des Associations Internationales (créée par Otlet et La Fontaine au début du XXe), Paul Ghils rejoint l’initiative agora/wallonica où il édite en ligne la revue Cosmopolis.

  • 2008 : la Province de Liège (via sa Haute-Ecole) soutient officiellement l’initiative wallonica.
  • 2010 : la wallonica est migrée en PHP/MySQL (logiciel libre) et désormais publiée à l’adresse https://wallonica.org. En 2011, la revue Cosmopolis rejoint également les nouvelles pages de wallonica.org, désormais éditée grâce à des logiciels libres ; quelques abonnés ou contributeurs prestigieux soutiennent l’initiative agora (Edgar Morin, Michel Serres, Stéphane Hessel…).
  • 2012 : au Québec, Bernard Lebleu lance une nouvelle interface « propriétaire » pour agora.qc.ca et Patrick Thonart migre wallonica.org sur une plateforme Open Source : WordPress qui « propulse » plus de 43 % des sites web dans le monde (chiffres 2021). Basée en Fédération Wallonie-Bruxelles, à Liège, wallonica.org est désormais autonome et wallonne.

  • 2018 : la marque wallonica® est déposée sous le numéro 1385539 à l’Office Benelux de la propriété intellectuelle.
  • 2019 : création de l’asbl wallonica ; modeste soutien officiel de la Fédération Wallonie-Bruxelles (1 subside) et lancement des différents services du kiosque ; lancement du réseau d’édition coopératif des Maisons Jaucourt à travers la Wallonie et Bruxelles.
    Philippe Vienne publie son premier article. Depuis, il ne désarme pas et intervient chaque semaine comme contributeur bénévole. Si sa formation d’historien de l’art s’avère très utile, les autres qualités de Philippe le rendent incontournable : romancier, photographe et amateur de rock…
  • 2020 : développement du carré wallonica: [encyclo + documenta + topoguide + boutique].
  • 2021 : le cap symbolique des 1.000 articles est atteint !
  • 2022 : la vocation d’organisation à but non lucratif de l‘ASBL wallonica est reconnue par FaceBook qui la fait figurer dans la liste des bénéficiaires de son dispositif de collecte de fonds, aux côtés de MSF et de la Croix-Rouge Internationale. Chacun peut désormais lancer une collecte de fonds FaceBook au bénéfice de wallonica.org !
  • 2023 : lancement du 5ème pilier de l’édifice wallonica, un portail entièrement consacré à la poésie : poetica.wallonica.org. Le poète wallon Karel Logist rejoint l’équipe d’édition de la poetica : un article = un poème…
  • 2025 : le cap symbolique des 2.304 articles publiés est dépassé, ceci sans tenir compte des différentes pages explicatives, événements de l’agenda et autres médias…

On travaille ensemble ?

Qu’est ce que la sérendipité ?

Inventé par l’anglais Horace Walpole au XVIIIe, le terme sérendipité évoque un conte persan (e.a. de MAILLY, Louis, Voyages et aventures des trois princes de Serendip, XVIe) où les héros de l’histoire découvrent des choses qu’il ne cherchaient pas du tout, par accident et sagacité. Aujourd’hui, la sérendipité évoque le fait de découvrir fortuitement quelque chose qu’on ne cherchait pas, dans le cadre d’une recherche sur un autre sujet. Cette possibilité de découvrir à l’insu de son plein gré est un argument contre une trop grande spécialisation et une technicité au service d’une efficacité définie a priori. Comme l’explique Sylvie Catellin dans son livre sur le sujet :

La découverte ne peut jamais surgir du seul apprentissage des savoirs disciplinaires, mais implique l’art de l’interprétation des traces et des signes, la disponibilité de l’esprit à accueillir ce qui le surprend et le déroute.

CATELLIN S., Sérendipité. Du conte au concept (2014)

Étrangement, la sérendipité sert le propos encyclopédique en ceci que l’homme, ne pouvant tout savoir (d’où l’intérêt d’un outil de référence comme une encyclopédie) et désirant savoir plus que ce qu’il connaît (d’où l’intérêt d’un site encyclopédique en ligne, où la logique binaire de la base de données peut « surprendre » le fil d’une recherche ciblée a priori), l’homme donc peut être surpris par la découverte d’une pépite de savoir, au détour d’un hyperlien un peu déviant, et s’en réjouir. Du coup, notre métier consiste également à rendre possible cet étonnement devant l’imprévu qui enrichit…

Voyages et aventures des 3 princes de Serendip, communément appelé Les 3 Princes de Serendip, est un conte traditionnel persan publié pour la première fois en 1557. Les 3 Princes de Serendip raconte l’histoire de trois hommes partis en mission qui, sur leur chemin, utilisent des indices ténus grâce auxquels ils remontent logiquement à des faits dont ils ne pouvaient avoir aucune connaissance par ailleurs.

L’histoire du chameau reste le passage le plus connu. Dans celui-ci, les trois princes utilisent les traces laissées par un animal (qu’ils n’ont jamais vu) pour le décrire avec précision (boiteux, borgne, ayant une dent en moins, chargé de miel d’un côté et de beurre de l’autre). Leur intelligence et leur sagacité font qu’ils sont sur le point d’être exécutés par un  sultan sous l’accusation d’avoir volé le chameau. Soudainement, et sans que personne ne soit venu le chercher, un voyageur fait irruption et ramène le chameau qui s’était égaré. En comprenant leurs raisonnements, le sultan gracie alors les trois princes et les comble de somptueux présents. De plus, ces derniers se marient avec les 3 filles du sultan.

Ce conte aurait inspiré le Zadig de Voltaire, où le héros décrit de manière détaillée une chienne et un cheval en déchiffrant des traces sur le sol ; il est accusé de vol et se disculpe en refaisant de vive voix le travail mental effectué.

Deux siècles plus tard, ce conte inspira le philosophe anglais Horace Walpole, qui inventa le terme de sérendipité pour désigner des découvertes inattendues faites grâce au hasard et à l’intelligence. Ce terme fait davantage allusion à la fin du conte, où les héros deviennent riches, célèbres et adulés, alors qu’ils étaient simplement partis chercher l’aventure. Ce sont ces récompenses non recherchées qui sont le résultat final de leur sagacité. Ce n’est donc pas le résultat de leur raisonnement que l’on désigne par sérendipité mais la découverte fortuite de quelque chose que l’on ne cherchait pas.

Dans le domaine de la recherche, on désigne désormais par sérendipité le fait de réaliser une découverte inattendue au cours d’une recherche dirigée initialement vers un objet différent de cette découverte. Il existe plusieurs classifications concernant les phénomènes liés à la sérendipité. Certains distinguent :
– le fait de trouver quelque chose alors que l’on ne cherchait rien. C’est le cas de Georges de Mestral pour le Velcro ;
– Le fait de trouver quelque chose que l’on cherchait mais par un moyen imprévu. C’est le cas de Charles Goodyear qui fait tomber malencontreusement un morceau de caoutchouc enduit de soufre dans un poêle et invente la vulcanisation ;
– Le fait de trouver quelque chose qui sert à tout autre chose que ce à quoi on pensait au départ. C’est le cas pour le Post It.

Cependant, la sérendipité n’est pas redevable à la simple incertitude ou au caractère accidentel ou heureux des circonstances. Elle se manifeste parce qu’il y a un être humain qui fait preuve de certaines qualités, parmi lesquelles la sagacité, le flair, la vigilance et la perspicacité.

d’après BAYARDEDUCATION.COM

Je propose néanmoins qu’on arrête de s’émerveiller devant ce mot étrange, répété à l’envi, comme extrait d’une sapience antique nouvellement exhumée, brandi comme l’explication sine qua non des chemins de la connaissance à l’ère de l’Internet. Je voudrais que l’on arrête d’avancer la sérendipité comme un mode hors piste d’acquisition des savoirs, un enrichissement par surprise de la connaissance : cette acception du terme présuppose que la recherche de la connaissance est une quête linéaire dont l’objet serait prédéfini (un Graal qui serait réellement… un vase, comme dans Indiana Jones) et que l’acquisition de cet objet serait la finalité, le sens de la vie. C’est ainsi que les Princes de Serendip auraient accumulé suffisamment de savoirs, par sérendipité, pour se retrouver riches et célèbres, au terme de leur quête.

Une alternative à cette lecture du terme sérendipité ne se concentrerait pas sur l’accumulation de richesses et de savoirs vue comme une finalité logique, mais rendrait justice à la sagacité et à la disponibilité des Princes devant la nouveauté et l’inconnu, au fait que, confrontés à des énigmes, ils sont restés pertinents et on pensé à propos (merci Montaigne). Le sens de leur quête (initiatique ?) ne résiderait plus dans l’atteinte d’un objet ou d’un savoir spécifique, mais dans l’exercice de leur raison, de leur humanité.

Le terme sérendipité connaîtrait alors un glissement de sens, le résultat obtenu passant de “revenir de périple avec les poches pleines de savoirs” à “revenir de voyage, plus humain d’avoir pu faire de chaque savoir rencontré un exercice de pensée.” Comprendre cela, c’est réaliser ce qui nous motive chaque jour à éditer wallonica.org, en vous invitant à cliquer curieux : c’est provoquer et animer la découverte qui permet l’exercice de soi

Patrick Thonart


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