Qu’est ce que l’encyclothèque ?

Ici, accrochez-vous, c’est du technique, sous forme de cahier des charges ! La charte wallonica prévoit, parmi les sept valeurs de base que nous respectons, que l’ingénierie du site wallonica.org doit être « pertinente. » En le précisant, nous insistons sur le fait qu’il ne s’agit pas pour nous et pour nos partenaires développeurs de mettre en avant, par principe, des technologies de pointe pour rendre jaloux le MIT ; il s’agit simplement d’opter pour le dispositif informatique qui peut le mieux supporter notre travail de diffusion des savoirs wallons (fluidité de l’utilisation, gestion de volumes importants d’articles et d’illustrations, administration fiable des profils d’utilisateurs, traitement des données et des métadonnées centralisé et ce, au travers de l’ensemble de la plateforme, kiosque inclus…) et, surtout, en rendre l’appropriation par les utilisateurs la plus naturelle possible.

Qu’à terme, la plateforme wallonica.org reste un site en Open Source (WordPress) et qu’un jour des développeurs génèrent pour nous une méga-extension (un bundle) qui serve notre mission ou qu’un développement spécifique s’avère nécessaire (PHP/MySQL ?), il nous faut tout d’abord décrire les fonctionnalités de la plateforme informatique sur laquelle tourne le hub encyclo wallon. Nous l’avons baptisée l’encyclothèque.


La plateforme wallonica.org en bref…

Image générée par IA : ça se voit, non ? © DALL-E 3

L’URL https://wallonica.org donne accès à un portail baptisé wallonica. L’encyclothèque est la plateforme informatique via laquelle l’internaute francophone peut, gratuitement :

      • visiter le site-vitrine (domaine principal : wallonica.org) où figurent les résumés des articles complets, visibles dans une des sept bibliothèques du hub, à savoir…
        1. ENCYCLO. L’encyclopédie et son kiosque (encyclo.wallonica.org) ;
        2. BIBLIOTECA. Les fiches de lectures conseillées (biblioteca.wallonica.org) ;
        3. BOUTIQUE. Les articles culturels commercialisés, sans bénéfice (boutique.wallonica.org) ;
        4. DOCUMENTA. Les fichiers téléchargeables gratuitement (documenta.wallonica.org) ;
        5. POETICA. Les pages de poésie et les recueils (Mary Oliver, Patrick Thonart…) avec un article par poème (poetica.wallonica.org) ;
        6. TECHNICA. Notre savoir-faire partagé avec tout encyclopédiste en herbe soucieux de lancer une Maison Jaucourt (technica.wallonica.org) ;
        7.  TOPOGUIDE. Une fiche par lieu d’exception en Wallonie et à Bruxelles (topoguide.wallonica.org).
      • le cas échéant, atterrir sur une landing page qui lui propose une action liée aux événements, à des levées de fonds ou des publications notables de wallonica.org ;
      • être redirigé par un moteur de recherche tiers vers des articles de l’encyclopédie wallonica et, le cas échéant, les commenter sous le contrôle d’un modérateur ; ces articles sont appelables collectivement et classés selon des catégories et des étiquettes qui figurent sous forme de liens cliquables sur chacun des articles ; des shortcodes permettent à l’éditeur d’y afficher également des listes ou des index ; dans le vocabulaire WordPress, ces articles sont des articles de blog et affichent donc les références de leur auteur, leur date de création, etc. ;
      • découvrir, au bas de chaque article / page, une série de liens (par défaut dans WordPress : 11 liens) qui donnent accès à d’autres articles de la même catégorie (ou marqués de la même étiquette) concernant des sujets propres à la Wallonie ou à Bruxelles ;
      • consulter le texte et remplir les champs de formulaires des pages statiques de l’encyclopédie wallonica sur lesquelles des commandes (shortcodes) permettent également d’afficher le résultat de requêtes ; ces pages sont hiérarchisées mais non catégorisées ; elles doivent également figurer dans le résultat des requêtes adressées au moteur de recherche ; si certaines pages sont spécifiques à l’encyclopédie (ex. description d’une catégorie, page de contact…) ou à des entités du kiosque comme la boutique ou l’agenda (ex. page de confirmation d’achat dans la boutique), elles doivent toutes être éditable et respecter la feuille de style du site ;
      • afficher les médias de toute nature qui sont stockés et gérés (métadonnées + formats) dans une bibliothèque centrale où ils sont catégorisés de manière uniforme à travers tout le site quant à leurs métadonnées de médias, mais également selon les taxonomies propres aux articles ;
      • s’il a le rôle qui le permet, importer les données structurées présentes dans l’agenda, la boutique, l’encyclo, les initiatives…, dans son site personnel, via des API auxquelles il peut s’abonner ;
      • s’il est au minimum abonné, il accède à un espace personnel qui reprend ses préférences, affiche ses abonnements et sa PàL (Pile à Lire)…

Les interfaces et leur graphisme

      • Le site est aujourd’hui un blog WordPress (wallonica.org a pour thème MASU alors que les bibliothèques ont pour thème TwentySixteen, fonte Ubuntu) qui permet une édition en WYSIWYG comme en code ;
      • toutes les pages de la plateforme offrent a minima un module de liens vers 11 autres articles de l’encyclopédie concernant des sujets de Wallonie-Bruxelles ;
      • une version future des interfaces devrait permettre une identification visuelle de chacune des entités de la plateforme (encyclo, boutique, agenda…), dans le respect de la cohérence graphique globale ; ce qui correspond au minimum à 8 environnements distincts.

L’administration des utilisateurs

Si la partie publique du site est d’accès intégralement gratuit, certains espaces réservés et l’édition des articles par un réseau hiérarchisés de coopérateurs implique une administration des droits d’accès plus fine. Si l’on veut se baser sur les rôles prévus par WordPress, les rôles sont :

      1. le visiteur non identifié ;
      2. l’abonné est identifié par le minimum des données autorisées dans le cadre du RGPD ; il reçoit la lettre d’information et les communications électroniques de wallonica ; les mêmes droits valent pour…
        1. le donateur ;
        2. le client ;
        3. le membre de l’association qui, en outre, bénéficie d’un espace personnel ;
      3. le rôle de contributeur concerne le rédacteur d’une Maison Jaucourt, qui pourra créer des contenus mais l’éditeur de sa Maison Jaucourt pourra seul les publier, après validation ;
      4. les auteurs, baptisés chevaliers de Jaucourt, peuvent créer et publier leurs propres contenus, après une période d’apprentissage sous le statut de contributeur pendant laquelle les publications seront visées et validées par l’équipe interne de wallonica (= Maison Jaucourt) ;
      5. le rôle d’éditeur est principalement réservé aux Maisons Jaucourt, à savoir les centres d’édition agréés de wallonica ; à titre d’éditeur, l’utilisateur unique identifié comme « Maison Jaucourt » pourra créer et publier ses contenus, sous le nom public de sa Maison Jaucourt (en général, le nom de l’organisation qui est membre du réseau wallonica ; ex. Musée de la Vie WallonneLiège-Tourisme, Musée Rops…) de même que valider et publier ceux de ses rédacteurs ;
      6. l’administrateur possède l’intégralité des droits disponibles sur la plateforme. Ce rôle peut-être attribué à minimum deux membres responsables de l’association (1 back-up) auxquels s’ajoutent les intervenants techniques, faute de mieux en termes de granularité d’administration des rôles.

Les données et les métadonnées

Actuellement les données propres à l’encyclopédie (contenus des articles) ne sont pas structurées et sont encore publiées dans des espaces de texte (articles) ; l’objectif pourrait à terme prévoir de disposer d’un ensemble de tableaux de données permettant un affichage conditionné et visuellement cohérent.

La création de bases de données structurées pour les contenus encyclopédiques permettra également leur export structuré via des API ; dans l’intervalle (et pour permettre le financement de l’initiative via des abonnements payants) les informations non-structurées actuellement disponibles dans les articles encyclopédiques et les informations structurées disponibles dans les services d’intérêt pour nos clients (agenda, boutique, fiches initiatives…) devraient être exportables via des API également.

Les métadonnées de contenus, selon WordPress, se répartissent en catégories et en étiquettes (tags) et permettent des affichages conditionnés (pages de résultats de requête, archives, index…) et des requêtes via shortcodes (catlist…). En l’espèce, les catégories & sous-catégories des contenus de l’encyclopédie correspondent à la taxonomie d’un arbre des connaissances propre à la wallonica. L’intérêt de la publication d’articles selon ce mode est que le même article peut-être « coché » dans plusieurs catégories et « tagué » de plusieurs étiquettes : la classification est non-exclusive (ex. La buveuse d’absinthe de Picasso peut appartenir aux sous-catégories [Boire], [Arts visuels] et [Savoir-contempler] ; qui plus est, elle devrait figurer dans les requêtes appelant les catégories principales correspondantes, en l’espèce [Actions] pour [Boire],[Artefacts] pour [Arts visuels] et [Incontournables] pour [Savoir-contempler]). On aura donc, par défaut :

      • les Actions (« les actions de ceux et celles qui, simplement, exercent leur puissance d’être humain« )
        • Aimer,
        • Discuter,
        • Expérimenter,
        • Faire du sport,
        • S’amuser,
        • S’attabler,
        • S’engager,
        • Témoigner ;
      • les Artefacts (« les artefacts par lesquels les plus créatifs d’entre nous s’efforcent de donner une image du monde au travers des Arts« )
        • Architecture,
        • Arts de la scène,
        • Arts des médias,
        • Arts visuels,
        • Bande dessinée,
        • Cinéma,
        • Littérature,
        • Musique,
        • Sculpture ;
      • les Contrats (« les contrats sociaux et politiques dans le respect desquels le vivre-ensemble devient possible… ou non« ) ;
      • les Discours (« les discours élaborés par les uns pour modéliser le monde aux yeux des autres« ) ;
      • les Dispositifs (« les dispositifs développés par les techniciens et les ingénieurs pour être utiles à l’homme confronté à la matière« ) ;
      • les Symboles (« les symboles qui dénotent l’ordre du monde au travers d’images partagées« ) ;
      • le Monde (« Et le monde comme il va, là où la main de l’homme n’a jamais mis le pied« ) ;

Dans l’attente de données structurées (cfr. formulaires), il a en outre été nécessaire d’utiliser le dispositif des catégories pour identifier…

      • les Chroniques centralisées dans le kiosque, à savoir :
        • le Blog de bord (en construction),
        • l’Agenda des événements culturels primés,
        • les Initiatives,
        • la Revue de presse,
        • les Sources,
        • la Tribune libre ;
      • les Incontournables, soit des articles subjectivement primés pour leur intérêt, une manière pour l’internaute de commencer quelque part :
        • Savoir-citer (extraits d’œuvres et citations),
        • Savoir-contempler (illustrations commentée relevant des Arts visuels),
        • Savoir-documenter (sources bibliographiques d’intérêt, sites de référence),
        • Savoir-écouter (extraits sonores, en général issus de YouTube),
        • Savoir-lire (lectures conseillées avec reproduction de la couverture et lien vers l’éditeur),
        • Savoir-regarder (bandes-annonce de films jugés bons par l’équipe, en général issus de YouTube),
        • Savoir-traduire (termes difficiles, futur terminologie multilingue),
        • Savoir-vivre-au-quotidien (articles que l’on trouverait dans des almanachs familiaux de type Mathieu Laensbergh).

Les formulaires

Les contenus encyclopédiques

Quelle que soit l’organisation de la base de données interactive qui tourne derrière l’affichage des contenus de l’encyclopédie, on devrait retrouver la logique suivante dans l’encyclopédie pour la structure des différents formulaires de création de contenus encyclopédiques :

      1. les articles encyclopédiques, en sachant que la catégorie des Incontournables correspond à un article encyclopédique pointé comme tel et que chaque formulaire d’article prévoira des champs correspondant à sa fiche qualité [statut (en construction, validé, à actualiser…) | type de traitement (rédigé, compilé, partagé…) | sources des contenus (lien vers bibliographie) | sources des illustrations (lien vers sources visuelles) | contributeur (lien vers auteurs) | remerciements (lien vers partenaires) | commanditaires (lien vers sponsors)]. Les différents types d’article sont :
        • les noms communs,
        • les personnes,
        • les personnages (?),
        • les lieux géographiques,
        • les œuvres,
      2. les extraits et les citations,
      3. les documents associés (monographies),
      4. les dossiers thématiques (table des matière commentée, regroupant des articles) et les anthologies (idem avec liens vers extraits d’œuvres ou citations),
      5. les raccourcis commentés vers des sites de référence (à comparer avec fiche bibliographique et/ou source),
      6. les termes afin de produire, à terme, une terminologie multilingue incluant les dialectes wallons,
      7. les entrées de bibliographie (comparables à un mini-Zotero) et/ou les sources visuelles (idem).
Le kiosque

De même (et régis par les mêmes taxonomies), les contenus structurés du kiosque devraient procéder de la nomenclature suivante :

      1. les produits de la boutique :
        • les articles liés à l’inscription dans l’association ;
        • les articles liés aux commandites, aux dons ou au sponsoring ;
        • les objets vendus via la page seconde main ;
        • les livres vendus via la bouquinerie ;
        • les objets d’arts vendus via la galerie d’art ;
        • les catalogues ou beaux livres culturels vendus via le shop du musée ;
        • les entrées d’événements vendus via la billetterie ;
      2. les événements de l’agenda,
      3. les extraits de presse de la revue de presse,
      4. les opinions du blog,
      5. les initiatives du forum (à savoir, les pages individuelles de chaque initiative, avec possibilité d’interaction),
      6. les entrées de la base de connaissances.
Les autres formulaires
      1. les annonces, à terme, devraient pouvoir être créée par tous les utilisateurs ayant le droit de publier, le formulaire prévoyant l’emplacement dans le site ;
      2. les auteurs doivent disposer d’une page CV qui reprend également l’index de leur articles ;
      3. les sponsors sont également susceptibles de disposer d’une page d’entreprise, identique ou assimilable à la page d’un auteur ;
      4. il en est de même pour les partenaires ; les pages auteurs, sponsors et partenaires pourraient aisément relever du même formulaire que les initiatives

Le moteur de recherche

Par défaut, le moteur de recherche de WordPress ne ratisse que les articles du blog concerné, sans explorer les contenus des différentes extensions (agenda, boutique, base de connaissances…). Une amélioration certaine serait que le moteur de recherche :

      • explore la totalité des contenus de la plateforme,
      • permette une recherche filtrée, soit a priori (paramétrage de la requête selon catégories et étiquettes), soit a posteriori (filtre des résultats),
      • permette des recherches prédéfinies et
      • intègre un robot conversationnel (Intelligence Artificielle)…

Les flux de travail

Différents flux doivent être gérés sur la plateforme. A titre d’exemple, tous les utilisateurs du kiosque doivent pouvoir :

      1. ACHETER. Sélectionner un ou plusieurs articles de la boutique, vérifier le panier et effectuer le paiement par tous les moyens traditionnels, à l’exception du liquide et des chèques ; les montants imputés doivent tenir compte du régime TVA et de ristournes dont bénéficie éventuellement l’acheteur ; recevoir par mail confirmation et/ou facture acquittée ;
      2. FAIRE UN DON. Sélectionner un montant proposé ou le définir et effectuer le paiement par tous les moyens traditionnels, à l’exception du liquide et des chèques ; recevoir par mail confirmation et/ou facture et/ou attestation fiscale nominale ;
      3. S’INSCRIRE ET VERSER LA COTISATION LIÉE. Sélectionner le statut visé (abonné, donateur, auteur, Maison Jaucourt…) et effectuer le paiement par tous les moyens traditionnels, à l’exception du liquide et des chèques ; recevoir par mail confirmation et/ou facture et/ou attestation fiscale nominale…

La e-Réputation

L’initiative wallonica est présente sur les réseaux sociaux (voir ci-dessous), tout dispositif répercutant, automatiquement ou non, les publications sur ces réseaux sociaux est bienvenu :

Les chiffres

La plateforme doit permettre la gestion fluide des volumes suivants :

      • 7 500 articles publiés à raison d’un média minimum par article,
      • 750 auteurs, tous statuts confondus,
      • 1 500 000 visiteurs annuels,

D’autres questions ? Contactez Patrick Thonart